En cas de prurit au cours du cancer, il est important d’en parler à son médecin traitant ou à son oncologue. Les professionnels paramédicaux comme les infirmières coordinatrices et les socio-esthéticiennes sont très présents dans les services d’oncologie et peuvent aider le patient souffrant de démangeaisons. Le prurit ne doit pas être banalisé sous prétexte qu’il n’engage pas le pronostic vital ! Il faut absolument en parler au médecin.
Celui-ci va confirmer qu’il s’agit bien d’un prurit lié à la chimiothérapie ou bien évoquer une autre cause le cas échéant. Le médecin est à l’écoute et il donne des informations sur les bons gestes à adopter.
Pour soulager le prurit, il est recommandé d’utiliser pour la toilette un savon surgras, un syndet ou une huile lavante apaisante, sans parfum ni substance nocive. Après la douche, appliquer une crème anti-démangeaisons. Là encore, privilégier des formules courtes et des ingrédients haute tolérance, pour ne pas générer d’irritation supplémentaire. Placer la crème anti-démangeaisons au réfrigérateur pour optimiser son efficacité, et renouveler l’application autant de fois que nécessaire dans la journée et/ou dans la nuit. Privilégier les gestes doux et circulaires, comme pour un massage. Ces petits moments de détente permettent de diminuer les tensions et le stress tout en prenant soin de sa peau.
Pour le cuir chevelu, il existe des soins capillaires adaptés aux patients sous traitements anti-cancéreux, et en premier lieu des shampooings doux et des lotions sans rinçage. A utiliser dès le début du traitement et en accompagnement de la repousse.
En parallèle des soins dermo-cosmétiques, le médecin prescrit parfois des médicaments comme des antihistaminiques. Dans le cas où les symptômes cutanés sont trop importants, le traitement peut être modifié voire stoppé. Attention, ne pas faire de modifications de traitement soi-même, toujours se référer aux recommandations du médecin oncologue.