Les différents types de boutons (visage et corps) : causes, traitements et conseils

Un bouton fait son apparition, encore… Rouge, enflammé, douloureux sous les doigts, ou petit et discret mais bien accroché. 

Pourquoi certains disparaissent en quelques jours tandis que d’autres laissent des marques ? Est-ce une question d’hormones, de stress, de soins inadaptés ? Comment s’en débarrasser efficacement, sans risquer d’aggraver la situation ? 

Points noirs, microkystes, papules, pustules, nodules… Derrière ces termes médicaux se cachent différents types de boutons⁽¹⁾, chacun ayant leur spécificité.

Dans cet article, faisons le point sur ces symptômes de l’acné et leur impact sur la peau. 

Caractéristiques et formation des microkystes

Typiques de l’acné rétentionnelle, les microkystes sont dus à une accumulation de sébum et de cellules mortes dans le follicule pileux⁽¹⁾ : le sébum ne s’écoule plus, il reste sous la peau. 

Ces petits boutons sur le visage, aussi appelés « points blancs », mesurent en général entre 2 et 3 mm et se manifestent par de petites bosses sous la peau, souvent localisées sur le front, les joues ou le menton.  

Ils ne disparaissent pas spontanément et nécessitent une prise en charge adaptée pour éviter leur transformation en lésions inflammatoires comme les papules ou les pustules.

Traitements recommandés pour les microkystes 

Les traitements recommandés pour aider à éliminer les microkystes se basent sur une routine quotidienne :  

1. Un nettoyage matin et soir avec un gel moussant (sans savon) pour aider à réduire l'excès de sébum sans agresser la peau.  
2. Un soin quotidien hydratant. 
3. Un traitement ciblé, à base d’actifs kératolytiques et régulateurs de sébum, comme :

• Les soins à base de rétinoïdes, qui favorisent le renouvellement cellulaire et préviennent la formation de nouveaux comédons⁽²⁾. 
• Les soins à base de peroxyde de benzoyle qui limitent la prolifération bactérienne et l'inflammation⁽²⁾. 
• Les crèmes ou sérums anti-imperfections, à base d’acide glycolique ou salicylique, qui aident à désobstruer les pores. 

Ces traitements par crème sont disponibles en pharmacie : certains sont en vente libre, d'autres nécessitent une prescription médicale.  

Caractéristiques et formation des comédons ouverts 

Les comédons ouverts, tout comme les comédons fermés, sont les formes les plus courantes d’acné rétentionnelle. Ils apparaissent lorsque le sébum et les cellules mortes s’accumulent dans un pore partiellement obstrué. Les zones les plus touchées sont celles où la peau produit plus de sébum : boutons sur le front, le nez, boutons sur le bas du visage, au niveau du menton (zone T), mais aussi sur le dos et la poitrine. 

A la différence des comédons fermés, il y a, dans le cas des comédons ouverts, un contact avec l’air libre : cela entraîne l’oxydation de la mélanine contenue dans le sébum et c’est ce qui donne cette teinte noire caractéristique. 

Ils sont généralement non inflammatoires et peuvent s’éliminer naturellement avec le renouvellement cellulaire. Mais s’ils sont mal manipulés ou s’ils s’accumulent en profondeur, ils peuvent évoluer en papules ou pustules. 

Traitements recommandés pour les comédons ouverts

Un nettoyage matin et soir est indispensable pour éliminer l’excès de sébum. Privilégiez un gel nettoyant doux sans savon adapté aux peaux à tendance acnéique. 

Parmi les solutions anti-points noirs, faites le choix d’une crème désincrustante, à base d’actifs reconnus pour leur efficacité sur l’acné rétentionnelle (points noirs, microkystes) comme l’acide glycolique ou encore la myrtacine® (un extrait végétal breveté issu de la Myrte).  

Si malgré une bonne routine, les points noirs restent nombreux et profonds, un dermatologue peut réaliser l’extraction des comédons, en cabinet, pour désincruster les pores sans traumatiser la peau. Un traitement médical ciblé (rétinoïdes sur prescription) peut aussi être une option en cas de nécessité.

Caractéristiques et formation des papules

Caractérisées par leur grosseur et rougeur, les papules sont des boutons douloureux et chauds au toucher. Elles ne contiennent pas de pus mais sont caractéristiques de l’acné inflammatoire. 

Les papules peuvent se résorber spontanément ou évoluer en pustules si une infection bactérienne s’installe. 

Traitements recommandés pour les papules

En cas de papules, il faut avant tout calmer l’inflammation et limiter la prolifération bactérienne. Voici les recommandations à suivre : 

• Ne pas toucher les papules.  
• Nettoyer votre peau en douceur, matin et soir, avec un gel moussant nettoyant sans savon, adapté aux peaux à tendance acnéique.
• Appliquer quotidiennement un sérum anti-imperfections à base d’acide azélaique ou de niacinamide pour apaiser la peau. 
• Consulter un dermatologue pour vérifier la sévérité de l’acné et avoir un traitement médical anti-inflammatoire complémentaire adapté (à base d’antibiotiques ou de rétinoïdes notamment).  

Caractéristiques et formation des pustules 

Les papules et les pustules sont des boutons rouges, caractéristiques de l’acné inflammatoire. Mais les pustules se distinguent par la présence d’une tête blanche ou jaunâtre, remplie de pus.  

Elles peuvent se percer naturellement, mais mal manipulées, elles risquent aussi de laisser des marques ou des cicatrices. 

Traitements recommandés pour les pustules 

Tout comme les papules, les pustules nécessitent un traitement médicamenteux pour l’acné  anti-inflammatoire, avec notamment une action antibactérienne plus ciblée.  

Tableau comparatif illustratif : papules et pustules, différents types de boutons de l’acné inflammatoire.

Nodules

Les nodules sont présents dans les formes les plus graves d’acné : on parle d’acné nodulaire ou nodulo-kystique.

Caractéristiques et formation des nodules

Les nodules sont de gros boutons enflammés arrondis, fermes et douloureux, palpables dans ou sous la peau. Ils peuvent évoluer vers un abcès, sa rupture et la formation de marques résiduelles. 

Les nodules ne disparaissent pas spontanément et nécessitent un traitement spécifique pour éviter les cicatrices définitives.

Différenciation des boutons liés à l'acné et à la rosacée

Il est parfois difficile de faire la différence entre les boutons liés à l’acné et ceux provoqués par la rosacée, surtout lorsqu’il s’agit de la forme dite « papulo-pustuleuse » qui peut ressembler à une éruption acnéique. 

Voici un questionnaire pour vous aider à mieux identifier ces différents types de bouton⁽³⁾ : 

Si votre peau correspond davantage aux caractéristiques de l’acné, il s’agit probablement de boutons d’acné, liés à un excès de sébum et à une obstruction des pores⁽³⁾. 

Si vos boutons apparaissent surtout sur un fond de rougeurs persistantes, il pourrait s’agir d’acné rosacée, une affection liée à une hypersensibilité vasculaire et inflammatoire⁽³⁾. 

Dans tous les cas, seul un dermatologue peut poser un diagnostic fiable. Si vous avez un doute ou si votre peau réagit mal aux traitements habituels, consultez un spécialiste pour une prise en charge adaptée. Un mauvais traitement pourrait en effet aggraver les symptômes et rendre la peau plus réactive.

Quelles sont les causes de l'apparition des boutons ?

L’apparition des boutons d’acné est liée à plusieurs causes⁽³⁾ : sébum, bactéries, sans oublier bien sûr l’importance du rôle des hormones dans l’acné.  

Rôle des bactéries et du sébum

Le sébum est une substance naturelle produite par la peau pour la protéger. Mais lorsqu’il est fabriqué en excès, il s’accumule et obstrue les pores, entraînant la formation de comédons (points noirs et boutons blancs sur le visage). 

Ce climat favorise la prolifération de Cutibacterium acnes, une bactérie naturellement présente sur la peau. Lorsqu’elle se développe de manière excessive dans un pore obstrué, elle déclenche une réaction inflammatoire, donnant naissance aux boutons rouges sur le visage et aux pustules. 

Influence des facteurs hormonaux et du stress

Les hormones androgènes, particulièrement actives à l’adolescence, avant les règles ou en cas de déséquilibre hormonal (SOPK, grossesse, ménopause), stimulent directement la production de sébum. 

Le stress, quant à lui, influence également la peau. En libérant du cortisol, il accentue l’inflammation et peut perturber l’équilibre cutané, entraînant ou aggravant les poussées de boutons rouges sur le visage.

Impact de l'alimentation et des facteurs génétiques

Si l’alimentation ne cause pas directement l’acné, certains aliments peuvent influencer son évolution. Les produits à indice glycémique élevé (sucre, produits ultra-transformés) et certains produits laitiers stimulent les hormones qui favorisent l’excès de sébum. 
L’hérédité joue, quant à elle, un rôle majeur dans la sensibilité de la peau aux fluctuations hormonales et à la production de sébum.

Facteurs aggravant les boutons sur le visage

Beaucoup de facteurs internes et externes peuvent aggraver les boutons sur le visage 

Zones communes d'apparition : visage, dos, nez, menton

Les boutons d’acné apparaissent sur les zones riches en glandes sébacées, là où la production de sébum est plus importante : 

• Sur le visage, principalement sur le front, le nez (zone T), le menton et les joues. L’acné du menton est notamment souvent liée aux déséquilibres hormonaux chez les femmes adultes.  
• Sur le dos, en particulier le haut du dos, et les épaules. 
• Sur la poitrine. 

Facteurs de risque et prévention

L’acné ne touche pas tout le monde de la même manière. Certaines personnes sont plus sujettes à développer des boutons rouges sur le visage en raison de facteurs bien identifiés, comme :  

• La génétique : si l’un de vos parents a souffert d’acné, votre risque de développer la même problématique est près de trois fois plus élevé⁽⁴⁾. 
• L’âge : l’acné est plus fréquente à l’adolescence et au début de l’âge adulte, lorsque la production de sébum est au maximum. Les études montrent que les hommes ont un risque légèrement plus élevé de développer une forme sévère d’acné, en raison d’une plus grande sensibilité aux hormones androgènes⁽⁴⁾. 
• Les déséquilibres hormonaux (lors de la puberté, à l’adolescence, lors des cycles menstruels, des grossesses, lors d’un SOPK…). 
• Le stress et/ou un manque de sommeil (car le cortisol stimule la sécrétion de sébum).
• Des cosmétiques inadaptés, comédogènes ou irritants. 

A noter : le surpoids et l’obésité sont également associés à un risque accru d’acné sévère⁽⁴⁾. Un indice de masse corporelle (IMC) élevé pourrait influencer l’équilibre hormonal, notamment en augmentant les androgènes, qui stimulent les glandes sébacées. 

Alors, comment prévenir l’acné ? Il n’existe pas de solution universelle, mais certaines habitudes peuvent favoriser l’équilibre de la peau :  

• Réduire le stress et améliorer le sommeil, car ils influencent les hormones impliquées dans la production de sébum. 
• Adopter une alimentation équilibrée, en limitant les excès de sucres rapides et de certains produits laitiers, et en privilégiant des aliments bruts et non transformés⁽⁵⁾.  
• Avoir une bonne routine de soin, au quotidien !  

Conseils pour limiter l'apparition des boutons

Pour limiter l’apparition des boutons, la première chose à faire, c’est d’adopter le plus tôt possible une routine de soin adaptée à votre type de peau.  

Bien sûr, il faut éviter de toucher ou percer les boutons sur les joues ou le visage, car cela risquerait d’aggraver l’inflammation et de favoriser les cicatrices.  

Soins de la peau et choix des cosmétiques

Les conseils des Laboratoires DUCRAY pour les soins de la peau et le choix des cosmétiques en cas de boutons sur le visage :  

Pour limiter l’apparition des boutons sur le visage, choisissez des soins adaptés aux peaux à tendance acnéiques, non comédogènes : 

• Nettoyez votre peau matin et soir avec un gel moussant, formulé sans savon, pour éliminer l’excès de sébum et les impuretés. 
• Hydratez ensuite votre visage avec une crème ou un sérum anti-imperfections. Optez pour des formules enrichies en actifs ciblés comme l’acide glycolique et l’acide azélaïque, reconnus pour leur action kératolytique et régulatrice du sébum. Le Célastrol, un extrait végétal issu du Tripterygium wilfordii, est particulièrement intéressant pour son effet anti-inflammatoire, aidant à apaiser la peau et à limiter les rougeurs associées aux imperfections. 
• Pensez à appliquer une protection solaire SPF 50+ pour limiter l’inflammation et éviter l’hyperpigmentation post-acné, car, contrairement aux idées reçues, acné et soleil ne sont pas compatibles !  

Rôle de la micronutrition et des habitudes de vie

Certains nutriments jouent un rôle clé dans la physiologie de la peau, notamment dans le renouvellement cellulaire et la régulation de l’inflammation⁽⁶⁾. Citons par exemple :  

• Le zinc, présent dans les huîtres, les poissons, la viande, le fromage, les pois chiches, les lentilles… 
• Les oméga-3, contenus notamment dans les petits poissons gras (sardine, maquereau, hareng…), les noix, les graines de lin, les huiles végétales (lin, cameline…). 
• La vitamine A : contenue dans les abats (foie de morue par exemple), la patate douce, les carottes, les épinards… 

Un accompagnement par un professionnel de santé peut être très utile pour adapter ces apports micro nutritionnels en fonction de vos besoins. 

Sources :   

⁽¹⁾ Geng R, Sibbald RG. Acne Vulgaris: Clinical Aspects and Treatments. Adv Skin Wound Care. 2024 Feb 1;37(2):67-75. doi: 10.1097/ASW.0000000000000089. PMID: 38241449. 
⁽²⁾Gold, M., Baldwin, H., & Lin, T. (2018). Management of comedonal acne vulgaris with fixed‐combination topical therapy. Journal of Cosmetic Dermatology, 17, 227 - 231.  
⁽³⁾Picardo, M., Eichenfield, L., & Tan, J. (2017). Acne and Rosacea. Dermatology and Therapy, 7, 43 - 52.  
⁽⁴⁾Heng, A., & Chew, F. (2020). Systematic review of the epidemiology of acne vulgaris. Scientific Reports, 10.  
⁽⁵⁾Meixiong J, Ricco C, Vasavda C, Ho BK. Diet and acne: A systematic review. JAAD Int. 2022 Mar 29;7:95-112. doi: 10.1016/j.jdin.2022.02.012. PMID: 35373155; PMCID: PMC8971946. 
⁽⁶⁾Pappas, A., Liakou, A., & Zouboulis, C. (2016). Nutrition and skin. Reviews in Endocrine and Metabolic Disorders, 17, 443-448.