Par définition, l'acné est une affection de la peau influencée par les hormones, notamment les androgènes, qui stimulent les glandes sébacées et favorisent l'excès de sébum(1) .  

Pourtant, derrière ce mécanisme commun, l'acné se décline en plusieurs formes, comme l’acné vulgaire, l’acné hormonale, l’acné médicamenteuse… Chacune ayant ses spécificités. 

Mais qu’est-ce que l’acné hormonale précisément ? Qu’est-ce qui distingue l’acné hormonale des autres formes d’acné ? Et existe-t-il des solutions adaptées pour en venir à bout ? 

Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Boutons et microkystes dus à de l’acné hormonale

Qu'est-ce que l'acné hormonale et comment la reconnaître ?

L’acné est une maladie de peau directement influencée par les hormones sexuelles mâles, appelées androgènes, et notamment la testostérone.  

À la puberté, l’augmentation des androgènes, chez les garçons comme chez les filles, stimule la surproduction de sébum, entraînant l’apparition des boutons.  

Si les taux hormonaux se stabilisent généralement après la puberté chez l’homme, ils restent très fluctuants chez la femme, notamment en raison du cycle menstruel. 
Toutes les formes d’acné sont donc, par essence, liées aux hormones.  

Le terme "acné hormonale" est donc utilisé dans le langage courant pour désigner une acné particulière : l’acné des femmes adultes. Cette forme d’acné est exacerbée par les variations hormonales du cycle menstruel.  

L’acné hormonale chez l’homme aura donc ses spécificités, car les hommes ne subissent pas de variations hormonales tous les mois ! 

De nombreuses femmes constatent l'apparition de boutons avant ou pendant leurs règles. Ces boutons, souvent localisés sur le bas du visage ou le cou, résultent de deux mécanismes hormonaux : 

  • La progestérone, dominante en seconde partie de cycle, qui stimule la production de sébum.
  • La testostérone, plus marquée en fin de cycle, lorsque les hormones féminines (œstrogènes et progestérone) sont au plus bas.

Voici comment reconnaître l’acné hormonale, elle se distingue notamment par :  

  1. La localisation des boutons, situés sur le menton, la mâchoire, le bas des joues et parfois le cou. 
  2. L’apparition cyclique des boutons avec des poussées d’acné qui surviennent souvent avant ou pendant les règles. 
  3. Le type de boutons : ils sont rouges et souvent accompagnés de microkystes (boutons sous la peau). 
  4. La présence possible d’irrégularité des règles, une pilosité excessive ou une chute de cheveux (en cas de déséquilibre hormonal marqué). 

Cependant, avant de conclure à une acné hormonale, il est essentiel d’éliminer toutes les causes possibles d’acné chez l’adulte, comme des cosmétiques inadaptés, des médicaments, des expositions professionnelles spécifiques… 

Qui est touché par l'acné hormonale ?

Adolescents, adultes, hommes, femmes : l’acné hormonale est une affection cutanée qui peut concerner tout le monde, par définition, mais elle n’affecte pas tout le monde de la même manière.  

Bien que les hormones influencent toutes les formes d'acné, cette appellation est principalement utilisée pour décrire l'acné des femmes adultes. 

L’acné hormonale désigne l’acné de la femme adulte

Chez la femme

Après 25 ans, l’acné hormonale devient souvent une affaire féminine. Pourquoi ? Les cycles menstruels, la grossesse, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et même la ménopause chamboulent l’équilibre hormonal.
Résultat : des boutons localisés sur le bas du visage, souvent avant les règles. 

Le syndrome prémenstruel (SPM)

Des boutons juste avant vos règles ? La progestérone et la testostérone s’activent... Cette acné est souvent localisée sur le menton et la mâchoire.

Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

Hirsutisme, cycles irréguliers, prise de poids et acné persistante ? Le SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques est souvent en cause(2). Un déséquilibre hormonal chronique entraîne un excès d’androgènes, provoquant une surproduction de sébum et des boutons inflammatoires. 

L'endométriose

L'endométriose est une maladie chronique où un tissu semblable à celui qui tapisse l'intérieur de l'utérus se développe en dehors de celui-ci, provoquant des douleurs, des inflammations et parfois des difficultés pour avoir un bébé.

Bien qu’elle ne soit pas directement liée à l’acné, l’endométriose peut déséquilibrer les hormones, notamment sous l’effet de certains traitements, aggravant parfois les éruptions(3)

L'acné hormonale chez l'homme

L'acné hormonale chez les hommes reste moins fréquente, elle peut se manifester par : 

  • une peau grasse et des boutons quand il y a des niveaux élevés de testostérone et de dihydrotestostérone. 
  • une acné persistante après l’adolescence chez certains hommes particulièrement sensibles aux hormones androgènes. 
  • des éruptions de boutons suite à des traitements hormonaux, comme la thérapie de masculinisation(4)

L’acné hormonale peut donc aussi concerner les hommes, mais différemment. 

L'acné hormonale à l’adolescence

L'acné hormonale est courante à la puberté, lorsque les androgènes augmentent. On parle plus spécifiquement d’acné vulgaire ou juvénile. 

Elle touche autant les garçons que les filles, mais est souvent plus sévère chez les garçons en raison de leurs niveaux d’androgènes plus élevés. 

Quand apparaît l'acné hormonale ?

L’acné hormonale, en terme générique, n’a pas d’âge précis, mais elle suit les bouleversements hormonaux. 

A l'adolescence

Les androgènes explosent, les glandes sébacées s’emballent, et l’acné apparaît. Rien de plus classique. 

A l'âge adulte

Après 25 ans, l’acné hormonale est plus fréquente chez les femmes(5). Les variations hormonales liées au cycle menstruel sont les principales responsables, mais le stress et d’autres facteurs environnementaux peuvent aussi jouer un rôle. 

Pendant la grossesse

La période de grossesse est un vrai ascenseur hormonal ! 

La grossesse provoque des fluctuations hormonales importantes. Selon la période de la grossesse, certaines femmes voient leur acné s’améliorer grâce à la hausse des œstrogènes, tandis que d’autres souffrent d’une aggravation due à l’augmentation des androgènes. 

Pendant la ménopause

La diminution des œstrogènes pendant la ménopause peut entraîner une dominance relative des androgènes, provoquant l’apparition ou l’aggravation de l’acné, parfois inattendue, chez certaines femmes. 

Diminuer son stress pour améliorer son acné hormonale

Que faire en cas d'acné hormonale ?

L’acné hormonale, associée à l’acné de la femme adulte, nécessite une prise en charge spécifique.  

Contrairement à l’acné juvénile, l’acné hormonale avec microkyste, observée chez la femme adulte, est étroitement liée aux fluctuations hormonales du cycle menstruel, à des déséquilibres comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou encore à des bouleversements hormonaux liés à la grossesse ou à la ménopause. 

Les traitements anti-acné classiques (comme les rétinoïdes, le peroxyde de benzoyle et les antibiotiques) peuvent réduire les symptômes de l'acné hormonale, mais ils ne ciblent pas la cause hormonale et sont souvent insuffisants à eux seuls : une approche personnalisée est donc indispensable. Voici quelques conseils.  

Utiliser des soins adaptés

Dans tous les cas, l’hygiène et le soin doivent être adaptés à la peau acnéique, à base de cosmétiques non comédogènes. 

Voici 3 conseils pour optimiser votre routine pour l’acné hormonale :  

  1. Pensez à nettoyer votre peau matin et soir avec un gel moussant doux spécialement conçu pour les peaux sujettes à l’acné. Ce type de nettoyant élimine les impuretés sans irriter ni dessécher.
  2. Ciblez ensuite les imperfections avec des soins tel que des sérums, enrichis en actifs comme l’acide azélaique, l’extrait de myrte ou l’acide glycolique. Ces ingrédients aident à réguler le sébum, apaiser les rougeurs et réduire les boutons.
  3. N’oubliez pas la protection solaire SPF 50+ en cas d’exposition : certains traitements peuvent rendre la peau plus sensible aux UV, augmentant le risque d'irritations et de taches pigmentaires post-acnéiques. En protégeant votre peau correctement, vous éviterez ainsi l’apparition ou l’aggravation de marques sur votre peau. 

Adopter les bons réflexes

Pour limiter l’impact des fluctuations hormonales, quelques habitudes quotidiennes peuvent aussi faire la différence :  

  • Côté alimentation, privilégiez une assiette riche en légumes, en fibres et en acides gras essentiels, sans chercher de régime "miracle" ou alimentation pour l’acné hormonale. Ces aliments favorisent l’équilibre hormonal et réduisent l’inflammation. 
  • Côté activité physique, bougez régulièrement dans la journée. Même une activité modérée améliore la circulation sanguine et aide à stabiliser les hormones. 
  • Enfin, côté gestion du stress, apprenez à apaiser votre esprit. Le stress chronique stimule la production de cortisol, une hormone qui peut perturber l’équilibre des androgènes et aggraver l’acné. La méditation, la respiration profonde ou simplement des pauses régulières peuvent grandement aider. 

Acné hormonale : les traitements médicamenteux

L'acné hormonale nécessite souvent des traitements ciblés. Ces traitements visent à réguler les hormones responsables de l’acné ou à agir directement sur les lésions cutanées. 

Les traitements hormonaux par voie orale sont souvent la première ligne pour les femmes adultes souffrant d’acné hormonale. Il peut s’agir de(6) :  

  • Contraceptifs oraux combinés (COC), c’est-à-dire des pilules, contenant des œstrogènes et des progestatifs faiblement androgéniques. Cela aide à réguler les hormones en réduisant la production de sébum. Elles sont efficaces pour les femmes souhaitant une contraception tout en traitant leur acné. 
  • Spironolactone : ce médicament est un anti-androgène administré par voie orale, qui bloque les récepteurs d’androgènes, réduisant ainsi la production de sébum et les lésions d’acné. Il est particulièrement recommandé pour les formes d’acné hormonale sévère ou modérées chez les femmes. 

Les traitements appliqués localement sont souvent associés à des thérapies hormonales pour maximiser l’efficacité : des crèmes peuvent notamment cibler directement les récepteurs hormonaux dans la peau. Cela permet de réduire les boutons d’acné sans effets secondaires(7)

En cas d’acné hormonale sévère, l’isotrétinoïne orale peut être prescrite pour diminuer durablement le sébum, mais elle nécessite un suivi médical strict. Les corticostéroïdes oraux, quant à eux, sont réservés aux inflammations aiguës et utilisés sur de courtes périodes.  

Consultez un dermatologue pour trouver le traitement le mieux adapté à votre situation. 

Acné hormonale : les traitements naturels

En cas d’acné hormonale, les traitements naturels, et notamment la phytothérapie, peuvent être une option intéressante.  

Certaines plantes, comme le gattilier, connu pour ses effets sur l’équilibre hormonal, ou l’huile d’onagre, riche en acides gras essentiels, sont souvent recommandées. Ces traitements agissent principalement sur la régulation des cycles menstruels et la réduction des déséquilibres hormonaux. 

Cependant, il est important de rappeler que naturel ne signifie pas sans risque. Les plantes peuvent avoir des interactions ou des effets indésirables si elles sont mal utilisées. 

Consultez toujours un professionnel de santé avant de commencer car chaque cas d’acné hormonale est unique et seul un professionnel de santé spécialisé pourra vous guider sur : 

  • le choix des plantes adaptées à votre situation. 
  • la posologie précise et le mode d’administration. 
  • la gestion des interactions possibles avec d'autres traitements en cours. 

Donc acné hormonale et traitement naturel, c’est possible à condition de bénéficier d’un accompagnement médical personnalisé !  

Quand faut-il faire un bilan hormonal ?

Un bilan hormonal est proposé lorsque l’acné s’accompagne d’autres signes tels que chute des cheveux, hyperpilosité, prise de poids, cycles irréguliers, troubles de la fertilité…  

Le bilan vise à identifier un éventuel dérèglement hormonal pouvant expliquer l’acné et ces autres symptômes associés. Il peut inclure des dosages d’hormones comme la testostérone, les œstrogènes, la progestérone ou les androgènes. 

Consultez un médecin ou un dermatologue pour évaluer la pertinence d’un bilan hormonal. Une prise en charge adaptée dépendra des résultats obtenus et des causes identifiées. 

Sources :    

(1) Ju, Q., Tao, T., Hu, T., Karadağ, A., Al-Khuzaei, S., & Chen, W. (2017). Sex hormones and acne.. Clinics in dermatology, 35 2, 130-137. 

(2)Tehrani, R., Behboudi-Gandevani, S., Yarandi, B., Naz, S., & Carmina, E. (2020). Prevalence of acne vulgaris among women with polycystic ovary syndrome: a systemic review and meta-analysis. Gynecological Endocrinology, 37, 392 - 405.  

(3) Brown, J., Kives, S., & Akhtar, M. (2012). Progestagens and anti-progestagens for pain associated with endometriosis.. The Cochrane database of systematic reviews, 3, CD002122.  

(4) Motosko, C., Zakhem, G., Pomeranz, M., & Hazen, A. (2018). Acne: a side‐effect of masculinizing hormonal therapy in transgender patients. British Journal of Dermatology, 180.

(5) Rocha, M., & Bagatin, E. (2018). Adult-onset acne: prevalence, impact, and management challenges. Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology, 11, 59 - 69.  

(6) Cantrell, W., Easley, L., & Squittieri, K. (2024). Steroids Used to Treat Acne Vulgaris: A Review of Efficacy, Safety, and Clinical Considerations.. Journal of drugs in dermatology : JDD, 23 6, 404-409.  

(7) Barbieri, J. (2020). A New Class of Topical Acne Treatment Addressing the Hormonal Pathogenesis of Acne. JAMA dermatology. 

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